Grippe aviaire et abandons

Je transmets:
:;disapp;: :;haha: La Société protectrice des animaux (SPA) de Lyon, confrontée à un accroissement significatif des abandons de chats liés aux craintes de grippe aviaire, espère à présent susciter une vague d'adoptions afin de dissiper cette tendance.

"Nous lançons deux messages: +gardez vos chats!+, mais aussi +venez en adopter dans nos refuges+", clame Gino Bradet, 45 ans, directeur depuis 1992 du centre de Brignais, à l'ouest de Lyon, deuxième refuge de France derrière celui de Gennevilliers, près de Paris.

Comme ses 15 salariés, il a vécu un dernier week-end cauchemardesque, dans la foulée de la confirmation d'un cas de grippe aviaire chez un chat retrouvé mort en Allemagne, alors que l'Ain, principal département français touché par le H5N1, est tout proche. "En deux jours, nous avons récupéré 50 chats dans la région. Il a fallu ouvrir d'urgence un bâtiment vide à cette saison".

"D'ordinaire, en mars, on recueille dix chats par jour tout au plus!" se rappelle-t-il.

En arrivant à proximité du refuge, si l'on est accueilli d'emblée par les aboiements des chiens jaillisant derrière de hauts murs gris surmontés de barbelés, le regard lui est attiré par une demi-douzaine de boîtes métalliques.

C'est là qu'une grande partie des 50 chats ont été déposés anonymement lors des derniers jours. "Les autres personnes ont souvent eu recours à de multiples prétextes pour justifier leur attitude", souligne M. Bradet".

"Les personnes arrivaient en nous parlant d'allergie ou d'un divorce. Samedi, un seul propriétaire a eu le +courage+ de reconnaître que c'était à cause de la grippe aviaire", confirme Danielle Merle, postée à l'accueil, derrière une grande affiche où un enfant entouré d'un chat et d'un chien interpelle le visiteur: "Je ne veux pas que tu les abandonnes!".

Le personnel de la SPA a bien tenté de convaincre les propriétaires apeurés par la perspective d'une extension de la grippe aviaire de faire marche arrière. "En pure perte. Quand les personnes font la démarche de venir ici, c'est déjà tout réfléchi", relève Danielle Merle.

Une jeune femme entre alors pour déposer son animal domestique. "Mais pourquoi?", questionne une employée. "C'est un peu compliquée...", rétorque la jeune femme.

Pourtant, "après les premiers échos médiatiques, nous avons constaté un afflux nouveau, celui de gens indignés qui viennent adopter un chat. Rien qu'hier (mardi), nous avons enregistré 20 adoptions contre 10 abandons. Ca met du baume au coeur", se réjouit Gino Bradet, même si, derrière ce regain d'optimisme, l'inquiétude demeure.

"J'espère que le problème sera totalement réglé avant la saison +haute+, en juin, à l'approche des vacances scolaires", déclare le directeur du centre. "Vous imaginez si des chats devaient être touchés (par le H5N1) en France! On risquerait une catastrophe", poursuit-il.

La SPA de Lyon est la seule jusqu'à présent réellement touchée par une multiplications d'abandons de chats. "Mais j'ai eu mon homologue de Marseille, indique Gino Bradet, il a les même préoccupations que nous".


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http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=245
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