Un texte bouleversant

Ce texte m'a été transmis par Sylvia de Saverne:
Bonjour vous tous.. moi je n’ai pas de nom, difficile donc de me présenter et pourtant je peux expliquer qui je suis ; je suis un chien, un petit Beagle comme le disait maman. Au moment où je vous parle, je suis dans une toute petite cage, je sais que je vais mourir. J’ai tellement mal ! J’entends des cris ; des cris très proches et je sens une odeur, toujours la même.

Je ne sais pas si vous allez avoir envie de lire mon histoire, moi ça me fait du bien de vous parler ; ça me fait oublier un peu les douleurs que j’éprouve et surtout je n’ai jamais pu me confier à quelqu’un dans ma vie. Je n’ai jamais eu d’amis, vous êtes mes amis maintenant.

Je suis née il y a quelques mois, dans une toute petite cage. Ma maman elle était gentille mais elle ne pouvait pas jouer avec nous, elle était trop fatiguée. Nous nous la comprenions, ce n’était pas grave nous jouions ensemble, mais ça n’a pas duré. C’est à l’âge de 6 semaines qu’un homme est venu nous chercher, qu’on nous a séparé. J’avais vu des hommes, ils venaient nous nourrir, mais jamais ils ne nous touchaient, non ça jamais ! Pourtant nous leur faisions la fête nous, oui, toujours…

Ils nous ont pris par la peau du dos et nous ont jeté dans une caisse, je n’ai pas pu dire au revoir à ma maman, ni à mes frères et sœurs. Je ne les ai jamais revus.

Je me suis retrouvée dans une autre petite cage, celle où je me trouve toujours, il y avait plein de bruits bizarres; comme des sanglots sourds et des gémissements. Il y avait aussi cette drôle d’odeur que je ne pouvais définir !

Je ne suis plus un chien ici, je l’ai bien compris. Je suis du matériel, juste du matériel. A la place d’un nom, je porte un numéro.

Rapidement après mon arrivée, on est venu me chercher sans un regard, sans un geste. On m’a juste fait des injections et j’ai éprouvé une douleur hallucinante ; jamais je n’aurais cru qu’on pouvait avoir si mal. Ils veulent sans doute me soigner, mais me soigner de quoi ? Je n’ai que 6 semaines et pourtant je souffre tant !

J’entends toujours des cris, des gémissements mais ils sont tellement proches maintenant.

Parfois quand ils venaient me chercher ils riaient ensemble, ils avaient l’air heureux et moi je ne sais pas ce que c’est que d’être heureux, vous voulez bien m’expliquer?

Je me tortille dans ma cage pour essayer d’atténuer la douleur, elle devient trop forte. Je me suis traînée dans un autre coin. Je vois ma peau qui craque et ma chair est à nu ; mon ventre et tout mon corps me brûlent, je vomis depuis deux jours déjà et pourtant je n’ai plus rien dans l’estomac, alors je vomis tout rouge.

J’entends toujours ces gémissements, certains sont lointains mais d’autres tellement proches. J’ai envie d’être au calme, de ne plus rien entendre. Je pense à ma maman, comment va t-elle ? Est-ce que sa fatigue était due à la même souffrance ? Est-ce que moi aussi je vais avoir des petits ?

Maintenant je ne peux plus croire au bonheur, je ne le connais pas…

Ils viennent, je les entends. Je vais essayer comme à chaque fois de leur échapper, j’ai encore plus peur maintenant car je sais qu’ils ne veulent pas me soigner, je le sais car je n’avais pas mal avant qu’ils ne viennent.

J’urine sous moi à chaque fois que j’entends leur pas, pourquoi les hommes sont t-ils si méchants ?

Je n’ai que 2 mois et demi et pourtant j’ai tellement peur, et pourtant j’ai tellement mal. Il y a toujours ces cris et toujours cette odeur…

Comme toutes les heures depuis deux jours, le même homme s’arrête devant ma cage et note sur un papier, il a l’air satisfait; c’est le même qui souriait il y a deux jours quand ils m’ont forcé à avaler du liquide.

Ma cage est très sale, depuis deux jours, on ne m’a plus approché, ils viennent juste me regarder souffrir.

Ca y est, cette fois je les entends venir à moi mais bizarrement je n’ai plus mal ; les gémissements lointains sont toujours là, mais les plus proches ont disparu ; ils me soulèvent. Je ne bouge plus et pourtant je vois tout, tout ce que je n’avais pas vu auparavant ; les dizaines d’autres chiens comme moi, tous aussi terrorisés.

Je traverse avec eux cet endroit, ils vont m’ouvrir le ventre maintenant, je ne sens plus rien. Ils peuvent me faire ce qu’ils veulent, je n’ai plus mal. Je serais plus forte qu’eux ne le seront jamais, plus forte et je n’aurais jamais leur cruauté.

Je viens de comprendre que les cris que j’entendais et l’odeur insoutenable que je sentais c’étaient les miens. J’étais déjà morte avant qu’ils en commencent, j’étais condamnée avant ma naissance.

Ma vie, elle a commencé comme ça, dans une toute petite cage et elle a fini de la même façon, sans amour, sans un regard.

Je suis heureux maintenant, je sais ce qu’est le bonheur, c’est juste de ne pas avoir mal. Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi moi ? Pourquoi m’ont t-il fait tout cela ? Qu’est je bien pu leur faire ?

Je ne le saurais jamais, ça je l'ai compris. Mais au fond de moi, je ne leur en veux pas. Maintenant je sais ce que j’étais, j’étais un chien ; un chien de labo.
Nath

j'ai mal à l'intérieur de moi en lisant ce texte si poignant qui vous prend au plus profond de vous...comment peut-on faire souffrir autant d'être..A quand l'arrêt des animaux en labos?

Mesdames, mesdemoiselles, boycotter les cosmétiques comme l'oreal, garnier, schwarskopf, henkel et encore bien d'autres... la beauté, c'est celle du naturel...parce NOUS LE VALLONS BIEN!!!!

C'est terrifiant... J'ai la gorge qui se serre un peu plus à mesure que j'avance ma lecture...

Les expériences sur animaux pourraient très bien ètre interdites. Mais non, on continue...

A nous de privilégier les produits non testés pour ne pas cautionner ces actes barbares.

C'est un texte très poignant !!!

J'en pleure Françoise ! Je souffre de savoir ça et j'en veux aux hommes cupides...

Lorsque j'étais enfant ma mère m'a dit un jour:"L'homme est le seul animal qui est craint de tous les autres animaux".
Au nom de quoi l'Homme s'arroge-t-il le droit de torturer, massacrer,asservir ceux qu'il nomme "animaux", oubliant trop souvent qu'il est lui aussi un animal??? :;troubl;:

C'est vrai que c'est triste comme histoire.

Je suis à la fac, en chimie pharmaceutique, et on nous parle tous les jours d'expériences sur des animaux, et d'animaux de laboratoires. Il y a des chiens, comme ici, mais il en a aussi beaucoup d'autres (chats, souris, rats, singes, cochons, cobayes, et j'en passe...) qui sont effectivement élevés et nourris d'une certaine façon, juste dans le but d'expérimenter sur eux, toutes sortes de nouvelles molécules.

Je ne suis pas pour la torture ni pour le massacre de tels innocents, qui n'ont rien demandé. Et ayant un matou à la maison, ça me crèverait le coeur de devoir en sacrifier un autre dans un laboratoire.

Mais le fait est qu'il y a aussi des Hommes qui souffrent de maladies diverses et variées. Et les tests in vitro (sur des cultures cellulaires ou des bactéries dans des boîtes de pétri) ne suffisent pas pour s'assurer qu'un produit est bien SAFE, c'est-à-dire sans danger d'utilisation pour les futurs patients.
Dans les études de toxicologie, par exemple, pour une statine (anti cholestérol), il faut absolument tester sur un vrai organisme vivant pour s'assurer qu'un tel produit n'ait pas d'effets délétaires sur le système cardiovasculaire humain. Et ces tests se font sur les animaux en premier lieu, pour démontrer qu'il n'y a pas de danger vraiment irréversible, avant les premiers essais cliniques (test du produit chez l'homme volontaire sain).
C'est une étude réglementaire, obligatoire, sans laquelle, aucun médicament qui pourrait soigner nos diabétiques, ou nos obèses n'aurait pu être mis sur le marché.

J'en suis la première désolée, et pas un jour ne passe sans que je ne me pose des questions, en cours, lorsqu'on nous décrit d'une façon très carthésienne, les protocoles à appliquer sur ces animaux.

Ce sujet là n'a pas fini de faire couler de l'encre, car l'industrie pharmaceutique, ou cosmétique est prise entre deux feux: - sauver et améliorer des vies humaines, ou - épargner des animaux?

Ou alors, faudrait-il, commencer directement par expérimenter sur l'homme, au risque de faire des veufs et des orphelins par dizaines??

Je n'ai pas de réponse.

Je voulais juste exprimer le fond de ma pensée. Mettre les choses en perspective est très déroutant, surtout sur un sujet comme celui-ci, et pourtant, il faut bien que les choses se passent...

:;siest;: J'ai eu du mal à lire ce texte jusqu'au bout ... je le voyais le chien. Je ne comprendrai jamais comment les gens qui font ça arrivent à dormir tranquille.

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BPL ou bonnes pratiques de laboratoire.

C'est une règle, imposée par les autorités de santé et du médicament, qui codifie toutes les manipulations et toutes les conditions dans lesquelles elles doivent être faites.
Et il y a un volet, réservé à nos chers animaux. Cette règle dit qu'il faut archiver tous les traitements qu'on leur fait subir: l'état de l'animal, de sa cage, la nourriture qu'on lui donne, à quelle fréquence, etc... et biensûr, elle impose par la même occasion une certaine façon de bien traiter les cobayes.

Si donc, ils expérimentent sur un animal blessé car roué de coups, normalement, ils doivent l'inscrire dans leurs archives. Car la réaction d'un animal face à une nouvelle molécule dépend de son état psychologique et aussi physiologique. Et le fait qu'il soit mal en point doit sûrement biaiser leurs analyses et fausser leurs conclusions.

Ces fous de chercheurs mal dans leur peau que tu as vu en caméra cachée, devaient donc avoir des résultats complètement à côté. Et en plus, ils étaient hors la loie, car, ils sont tenus de bien traiter les cobayes pour des raisons d'étique, mais aussi des raisons purement techniques. Et en plus, j'imagine qu'il n'a pas dû archiver de gros coup de poing! donc, doublement hors la loi!!!

Voilà ce qui me rassure un peu. C'est que malgré le fait qu'ils soient destinés à être sacrifié, ces animaux ont tout de même droit à un minimum de considération et de dignité selon la loi en vigueur. Mais après, biensûr, il subsiste toujours des sadiques, et ça malheureusement, c'est à la cuisine interne de chaque labo. En tout cas, jusqu'à ce qu'ils se fassent épingler pour torture et mauvais traitements!

PS: on ne peut pas se cantonner qu'aux rongeurs, car l'espèce est choisie suivant pleins de critères, comme sa taille, son métabolisme propre, et sa réactivité propre face à des espèces chimiques particulières. Ces critères sont spécifiques à chaque espèce qu'on choisit selon les résutats escomptés. Et d'ailleurs, les gens de "l'espace ratounesque" que j'ai vu dans la liste des sujets ne seraient sûrement pas contents d'entendre ça... qu'en pensez-vous?

Allez, courage!