Bonsoir,
Je suppose que c'est la bonne rubrique, bien que les trois chats dont je vais vous parler ne sont pas morts récemment, mais je voulais leur rendre hommage. Je vais faire trois parties pour que ce soit moins long à lire.
Tout d'abord:
GWENN HA DUElle s’appelait Finette et vivait avec son frère Voyou, son cadet de deux ans, dans la maison voisine de celle d’une amie, dans un parc. Son maître étant décédé, sa compagne est allée vivre en Italie chez sa fille, laissant Finette et Voyou aux bons soins d’un ancien voisin. Voyou s’est très bien adapté, mais Finette revenait sans cesse rôder autour de son ancienne maison. Son nouveau maître est allé la chercher plusieurs fois, mais, de guerre lasse, l’a laissée tranquille. Mes amis ne pouvaient pas la prendre, parce que leur chat ne tolérait personne dans la maison.
Le mari de mon amie voulait me faire adopter cette petite chatte, mais je pensais qu’un chat habitué à être libre, serait malheureux en appartement. Et puis, le 4 septembre 1998 à 22 heures, il me téléphone pour me dire que Finette était devant chez eux, sous la pluie, qu’elle miaulait et qu’il me l’amenait. A 22h30, Finette est entrée dans ma vie. Mes amis avaient amené des boîtes, car je n’avais rien. Au bout de quelque temps, Finette a mangé et s’est réfugiée sous le lit. Ils m’ont conseillé de la laisser tranquille, ce que j’ai fait. Dès que j’ai éteint, elle est venue sur mon oreiller. Je n’ai pas osé la déranger et me suis réveillée le lendemain avec un énorme torticolis!
Je l’ai rebaptisée Gwenn ha Du, car j’avais toujours rêvé d’avoir un chat qui s’appellerait ainsi. Cela signifie blanche et noire, en breton. Je l’ai amenée chez le véto, car tout ce que je savais, c’est qu’il fallait vacciner.
J’ai acheté des livres sur le comportement des chats, je voulais devenir une bonne maman-chat.
C’était une chatte adorable, très sage. Elle avait une manie: m’apporter toutes les chaussettes sur le lit. Elle était craintive, comme Peluche, même envers mes amis qui l’avaient vu naître. Elle était jalouse aussi. Une vieille dame étant hospitalisée, j’ai voulu prendre sa petite chatte, adorable, mais Gwenn ha Du la terrorisait en l’empêchant de se promener dans l’appartement et elle me rejetait quand je voulais la caresser. Lorsque l’ancienne maîtresse de Gwenn ha Du est revenue en France en visite et est passée la voir, ma petite fille, qui était silencieuse, s’est mise à miauler pour lui demander pourquoi elle l’avait abandonnée et lui faire des reproches. Je ne fais pas de l’anthropomorphisme, c’était très net.
Dans ma vie, il y a l’avant et l’après Gwenn ha Du. Les maris de mes amies se moquaient de moi parce que je ne parlais plus que “chat”. Quand je m’absentais, j’avais hâte de la retrouver. J’ai fait plus de 400 photos d’elle. Ayant vu, dans “Atout Chat”, un article sur une artiste dont les œuvres me plaisaient, je lui ai écrit pour lui demander de faire un portrait d’elle.
Gwenn ha Du avait 14 ans, mais elle jouait comme un bébé. Puis, elle a cessé de jouer. Le véto a diagnostiqué une anémie auto-immune: son organisme détruisait ses propres globules rouges. Elle est morte le 2 août 2000, sur le lit, à mon côté. Elle était tellement faible qu’elle n’avait plus la force de bouger.
Je ne voulais pas d’autre chat tout de suite, j’aurais eu l’impression de la trahir. Pourtant, quinze jours après, mon ami du refuge de Créteil m’a amené Princesse et une semaine plus tard Diaoulig que je parrainais.
Cet hommage est peu long, mais Gwenn ha Du est tellement importante dans ma vie. Je ne remercierais jamais assez le mari de mon ami de me l’avoir amenée, il aurait même dû me “l’imposer” plus tôt.
Sur la photo ci-dessous, Princesse, toute mince (elle venait d’arriver) regarde le portrait de Gwenn ha Du, pas encore accroché. J’aime beaucoup cette photo, car je me plais à imaginer les deux minettes communiquent.
Marcelle
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