Bonjour,
De mon lien, je vous rapporte qques extraits :
Histoire insolite du rat
Poil lissé, moustaches hérissées, queue raide, le rat bondit, tel un diable, d’une poubelle. Compagnon de misère mais cobaye bienfaiteur de l’humanité, le rat nous suit telle une ombre depuis la nuit des temps.
Qu’on le veuille ou non, les rats sont parmi nous.
Si l’Orient a fait du rat un dieu, l’Occident voue ce rongeur à Satan.
Face de rat ! Quel trou à rat ! Les rats abandonnent le navire ! C’est un rat de bibliothèque !
Les épithètes péjoratives ne manquent pas, associant le nom du rat aux défauts humains. Ces expressions prouvent bien l’antipathie que l’homme voue à ce rongeur.
Malentendu entre l’homme et le rat
Bête répugnante, envahisseur responsable de la famine et des épidémies, le rat n’évoque que souillure et morsure mortelle.
Contre cette haine, l’écrivain Michel Dansel, ratophile convaincu et auteur de l’ouvrage « Nos frères les rats », s’insurge.
Selon lui, il existe entre le rat et l’homme un malentendu regrettable :
« Il est temps d’exhumer le rat de l’oubli par la faute de certains hommes ignorants et ratophobes par principe. Le rat est vécu comme un sujet tabou. Il nous effraie parce qu’il vit dans les égouts et qu’il est sale. Parce qu’il véhicule les grandes maladies. Enfin, parce qu’il lui prend de temps en temps l’idée de s’attaquer à nous ».
Mais, si nous apprenions à mieux le connaître à travers quelques histoires insolites ?
Dans son livre, Michel Dansel cite cet émouvant épisode de deux rats surpris par un chasseur.
« Alors qu’il en avait tué un d’un coup de fusil, l’autre, au lieu de fuir, s’était immobilisé. Surpris, le chasseur s’approcha et remarqua que ce rat était aveugle.
Le cadavre qui gisait à côté tenait encore dans sa gueule une petite brindille pour guider son compagnon ».
Le rat, héros malgré lui
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en novembre 1942, tout un commando de rats rongea les fils électriques de 104 chars allemands.
Ces chars attendaient un ravitaillement d’essence avant que le général von Heist lance une attaque sur Stalingrad.
Cet acte glorieux de sabotage anti-hitlérien n’a jamais valu de médailles aux valeureux héros.
Le rat et la mort
Quand une vieille maison menace de tomber en ruine, les rats déménagent. Le rat tient à la vie tout autant que nous et l’appréhende avec autant d’angoisse.
Le peuple rat vit en république mais ils reconnaissent l’autorité d’un chef, notre Président de la République en quelque sorte.
Comme nous, le chef se nomme tout seul. En effet, ne nous leurrons pas, les élections ne sont là que pour rassurer le peuple dans son impression d’avoir le libre arbitre. Ce chef des rats se nomme car il se juge supérieur aux autres.
Cependant, le chef prend conseil auprès de quelques ministres.
Ainsi, quand la masure devient incertaine, le chef émet un cri aigu. Il délibère avec cinq ou dix ministres et bien que je ne parle pas rat, leur conciliabule peut se traduire par « La maison va s’écrouler en écrasant nos femmes et nos enfants. Fuyons ! ».
Le rat et l’homme
Si on devait organiser un procès contre les rats, quels seraient les chefs d’accusation ?
* Crimes par épidémies
* Délinquance sur nos décharges publiques
* Sabotages d’installations électriques
Quels sont les arguments pour leur défense ?
Une société aussi évoluée que la nôtre qui va dans l’espace ne semble pas être capable de gérer ses déchets. Ce ne sont pas les rats qui prennent la nature pour une décharge mais nous. Dans leur environnement normal, les rats se nourrissent de graines et de céréales, pas de papiers de chew-gum.
Ce ne sont pas les rats qui ont inventé les égouts mais bien l’homme. Sans eux, ils seraient d’ailleurs engorgés.
La peste n’est pas transmise par le rat mais par la puce qui parasite certaines espèces dont le surmulot; le manque d'hygiène fait le reste. Cependant, il est indéniable que certains rongeurs peuvent colporter des maladies graves. Le gentil écureuil que l'on trouve si beau peut également transmettre la peste et la tularémie.
Le rat est un miroir qui nous renvoie une image peu flatteuse de notre manque d’hygiène, de notre laxisme et de l’inégalité des conditions sociales. Quand il y a une invasion de rats, ce n’est jamais dans les beaux quartiers.
Finalement, le rat, et plus particulièrement le surmulot, a surtout le toupet de rentrer en compétition avec l’homme. Mais, en matière de destruction de l’environnement et d’extermination, nous avons de bonnes longueurs d’avance sur lui.
Bisous à tous
Caro.